CONFERENCE DE PRESSE DE SARKOZY- TOUT LE MONDE N'A PAS ETE BON........
Plus de deux heures d’intervention et tous les sujets ou presque ont été balayes.
Hélas dans la plupart des cas le mot balayé est celui qui s’applique le mieux.
Il faut dire que lorsqu’en un peu plus de 2h vous voulez traiter à la fois de la Reforme de la Constitution ou du pouvoir d’achat en passant par les banlieues, le financement de la télé publique ou la visite controversée de Kadhafi, sans parler de la politique de civilisation ou des aspects sentimentalo-matrimoniaux de votre vie privée, évidemment ca ne permet pas de s’étendre beaucoup sur chaque dossier…
L’ordre du jour était dense ,car il tient a la fois a l ‘immensité des problèmes a résoudre, et aussi au fait que notre terrible manie de tout légiférer ou de tout réglementer, impose au Président de s’occuper de tout pour faire évoluer les choses .
Décontracté, à l’aise connaissant ses dossiers le Président aime manifestement la formule conférence de presse, qui lui convient bien d’ailleurs.
La raison de notre réserve provient essentiellement du contenu des réponses, pas toujours d’une grande précision, c’est un euphémisme.
On avait plus le sentiment d’un discours de campagne plutôt qu’une intervention visant à répondre précisément aux questions que se posaient les français.
Nous sentons bien que si le Président aime les conférences de presse, eux ne s’y sentent pas à l’aise.
Et sans doute aussi du coup aussi le manque de rigueur et de professionnalisme.
Le Président annonce en réponse à une question précise que « oui il aimerait bien que l’année 2008 soit celle de la fin des 35 heures ! ».
Le moins que l’on puisse dire est que formulé comme cela, c’est un scoop.
Le candidat Sarkozy avait toujours déclaré qu’il ne les supprimerait pas et d’ailleurs il ne l’a pas fait.
Nous étions même de ceux qui le regrettaient, en disant que le Président aurait dû sur le sujet aller plus vite, plus fort, des le début de son mandat.
Il ne l’a pas fait, car il a fait un autre choix. Celui d’en assouplir tellement les contraintes qu’a l’arrivée elles soient de fait obsolètes.
Heures supplémentaires défiscalisées, rachat des RTT avaient très exactement cet objectif. En même temps qu’elles en avaient un autre, et de taille celui de permettre a bon nombre de français de gagner plus en travaillant plus, ce qui du coup permettait d’acquérir du pouvoir d’achat.
Alors « supprimer » les 35 heures c’est bien beau mais pour les remplacer par quoi ?
A partir de combien d’heures par semaine deviennent-elles des heures sup et surtout payées comme telles ?
Ni lui a demandé de préciser ce qu’il entendait par la « fin des 35 heures. »
Peut-être s’agissait-il d’une expression générale pour définir la fin du concept des 35 heures.
Il ne peut s’agir d’autre chose sous peine de rendre sans intérêt toutes les mesures citées plus haut.
Mais formellement on en sait rien, et il faudra sans doute attendre les jours qui viennent pour que des communiques de l’Elysée « précisent la pensée du Président ».
C’est donc quand même fou que prés de 600 journalistes ne soient pas capables de lui poser ces questions afin de clarifier les choses, et que l’on sorte de la conférence avec autant d’interrogations.
Même chose d’ailleurs sur le voyage de Kadhafi et sa relation avec la libération des infirmières.
On ne peut pas dire que Sarkozy était franchement « en sueur » avec les questions.
En outre quasiment pas un mot sur les rachat des RTT dans la fonction publique et en particulier dans le milieu hospitalier, et surtout le financement non prévu au budget.
Problème pose à travers l’affaire UIMM dont vous avez sur note l’omniprésence dans les questions……….
Finalement les seuls sujets sur lesquels les journalises sont été précis et incisifs c’est comme par hasard celui des affaires privées.
Le salaire du Président, ses moyens de transport pour ses vacances, et bien entendu la publicité donnée à sa vie intime.
Et comme par hasard aussi c’est lā que Sarkozy a été le plus pugnace et le plus direct.
Les allusions a peine voilées au salaire de Chirac, ou a la deuxième famille de Mitterrand pris en charge par le contribuable était un bon moment.
Sarkozy ne s’est d’ailleurs pas prive de « se farcir » les journalistes en leur rappelant qu’ils « savaient mais ne disaient rien »
Tout d’un coup un ange est passe, et toutes nos stars des medias se sont mis à vérifier que leurs pompes étaient bien cirées…..
Et la gauche de se requinquer en se gaussant des « grandes phrases imprécises du Président ».
Ce que ne manqueront pas de souligner bien évidemment certains « éditorialistes et commentateurs» pourtant présents et qui avaient tout le loisir de lui faire préciser les choses.
Evidemment je vous ai oblige à lire jusqu'à la fin pour avoir la réponse a la question que posait notre article précédent…..
Mais ca vous le savez déjà car la question était claire et du coup la réponse aussi…..
On espère simplement qu’il prenne le temps pour « y songer sérieusement », ça lui permettra peut-être d’y réfléchir a deux fois.