BAYROU A PARLE- Les des ne sont peut etre pas jetes....
Il a prononcé des mots forts cependant.
Et des mots durs pour Sarkozy.Tres durs meme.
Il a en particulier, si on sait bien decrypter les choses clairement dit ce qu'il lui reprochait et ce qu'il souhaitait : des garanties sur la vie democratique de la Republique.
Vous imaginez si on a bu du petit lait...
Il a fait un beau discours et a fait preuve en conférence de presse, de maîtrise et de talent.
Outre le fait qu’il n’a pas donne de consigne de vote, que peut-on retenir de cette intervention ?
Comme nous vous le disions hier, il est dommage que Nicolas Sarkozy n’ai pas eu l’idée avant.
Les convergences avec Ségolène sont réelles, elles risquent médiatiquement parlant, de dissimuler les profondes divergences pourtant plus importantes.
Le drame c’est que Sarkozy qui a lui plus de convergences que de divergences risque de passer a cote d’une opportunité politique séduisante.
Celui de débaucher les élus au lieu de s’adresser aux électeurs.
Vieux réflexe politique dont nous espérions que nous allions « rompre » avec.
Vieux réflexe qui risque d’être, c’est notre avis, très peu apprécié par les électeurs.
Bayrou a déclaré sur le sujet « le débauchage des élus n’est pas la conception que j’ai de la démocratie »
Car il a également indiqué qu’il était d’accord pour débattre aussi avec Nicolas Sarkozy. Dont acte.
Le temps d’écrire ces lignes, quelques heures plus tard sur TF1, le goal Sarkozy a dégage…le plus loin possible.
Voilà qui conforte à la fois nos inquiétudes et notre agacement…
François Bayrou a enfin indiqué qu’il « écouterait attentivement les propos des uns et des autres jusqu’au 6 Mai. »
Espérons en tout cas que Sarkozy n’est pas atteint de surdité idéologique, car cela veut dire en français accessible a tous, que Bayrou n’exclue pas de préciser sa pensée d’ici le 6 Mai en fonction de ce qu’il entendra et de ce qu’il lira de la part des 2 candidats.
La porte est la encore ouverte encore faut-il que le voisin de pallier veuille bien entrer prendre un verre…
Ce qui nous conduit a dire, qu'en tout cas à ce stade, force est de reconnaître que nous nous sommes plantés sur un certain nombre de points.
Nous pensions et nous l’avons dit à maintes reprises que Sarkozy gardait pour le second tour « sous le pied » des propositions, des compléments de programme pour tout dire même des améliorations de ses propositions, afin d’avoir une capacité de rassemblement
Nous espérons cependant que la légitime fierté qu’il en tire. ne le conduira pas à l’aveuglement et pour tout dire à la grosse tête.
Espérons qu’il sera capable de bien analyser les raisons et l’origine des votes.
Aujourd’hui son attitude vis a vis des 6 800 000 électeurs de Bayrou, et nous insistons sur les électeurs et non sur la vingtaine de députés qui vont aller a la soupe, nous paraît repetons le dangereuse.
Nous nous sommes plantés aussi, comme bien d’autres mais cela ne retire rien, sur la nature de l’électorat de François Bayrou.
Nous pensions qu’il y avait une majorité « naturelle » d’électeurs de droite qui iraient tout aussi « naturellement » vers Sarkozy.
Concrètement sur la base de ce sondage 2 700 000 électeurs voteraient Ségolène et
La différence de 300 000 ne comble donc pas les 2 millions de voix d’écart, très loin s’en faut.
Ne cherchez pas ailleurs l’explication du mépris en tout cas de la condescendance de Sarkozy.
D’un point de vue électoral Sarkozy a de la marge. C’est sur.
Mais comme nous le disions hier, gagner avec 54 % et un Bayrou bienveillant dans le futur, cela est autrement plus enthousiasmant que gagner avec 51.7 % et avoir un Bayrou dans l’opposition.
Sarkozy veut-il vraiment la « rupture » ? Veut-il vraiment gouverner autrement ?
Nous allons peut-être avoir vraiment la réponse dans les jours qui viennent.