UIMM - 2008 L'ANNEE DU GRAND SILENCE OU DU GRAND DEBALLAGE ?

Publié le par Patrick Gouverneur

 

undefinedComme on dit la traditionnelle « trêve des confiseurs » se termine et les affaires reprennent

Pour tout le monde quand on dit les affaires reprennent il s’agit en fait de retourner au boulot.

On espère que c’est vrai aussi pour la justice aussi dans sa recherche des scandales petits et grands qui jalonnent traditionnellement la République.

 

Car dans la série plutôt grand que petit.. il nous semble qu’il y a celui de l’affaire UIMM.

Remarquez pour qu’elle reprenne, encore faut-il qu’il n’y a jamais eu une affaire.

Et encore faudrait-il qu’elle n’ait jamais démarré..
 

A Bon Appétit Messieurs sans vraiment pouvoir vous l’expliquer, on la sent belle l’affaire !

Vous savez pourquoi ?
Parce qu’apparemment elle ne semble intéresser personne à part nous.

Alors quand on a un tel consensus, organise ou pas, autour de ce qui est qu’on le veuille ou non un truc énorme, notre petit doigt nous dit, ou plutôt notre longue expérience des affaires publiques nous dit, que cela sent bien bon le vrai scandale.

 

Car enfin voilà que l’on découvre que la plus grosse Fédération patronale distribue plus de 25 millions d’euros en 5 ans sans aucune justification comptable.

On découvre aussi que même les banques détentrices des fonds ont fini par trouver ca étrange au point depuis 2001 elles ont alerte TRACFIN qui lui même a alerte le Ministère des Finances.

En l’espèce cinq différents ministres différents, dont un est aujourd’hui Président de la République…

On découvre également que les 4 premiers n’ont pas cru bon de traiter l’affaire en laissant pourrir le dossier dans leur tiroir  sans même le transmettre à leur service.

C’est à se demander si Christine Lagarde, quelques jours après sa prise de fonction, n’aurait pas fait preuve d’excès de précipitation …ou de naïveté.

Car depuis qu’elle décidé (enfin…) de saisir la justice, celle si se hâte…lentement.
 

Enquête préliminaire qui découvre en deux coups de cuillère a pot ce que personne ne cherchait à cacher, puis enfin ouverture d’une information judiciaire le 4 Décembre qui a en tout et pour tout entendu les différents protagonistes du dossier, …sans que cela prête plus que cela a conséquence.
On a "appris" que les cadres de la fede patronale avaient des "complements" de remuneration et que le sieur Gauthier-Sauvagnac contribuait depuis longtemps a des bonnes oeuvres pour "fluidifier" les relations sociales.
Dans la famille foutage de gueule c'est pas mal.

Pour 26 000 euros le moindre chef d’entreprise passe une nuit accroche au radiateur mais pour 26 millions on n’est pas plus excite que cela……

Pour le moins curieux.
En soi, l’histoire ainsi résumée, suffirait normalement à intriguer.
 

Mais ce qui nous interpelle encore nettement plus, c’est le silence assourdissant des « autorités » autour de cette affaire.

A croire qu’elle n’intéresse personne à part Bon Appétit Messieurs.
 
Le MEDEF par exemple.
 

Laurence Parisot après s’être déclarée « scandalisée », ce que l’on imagine a moins puisqu’on lui avait cache un soi disant trésor de guerre de 400 millions d’euros, a paru être la seule a vraiment s’agacer en précisant que « les bras lui en tombaient ».

Depuis, elle a du les retrouver car…plus rien.
 
Les syndicats
 

Mis en cause par la presse, sur la base de « fuites » policières, n’ont pas pousse bien fort des cris de vierge effarouchée.

Seul François Chereque demande la « lumière sur l’affaire » et estime que cela serait une bonne occasion de toiletter « les règles comptables et les financements des syndicats ».

Personne ne peut guère lui donner tort, c’est le moins que l’on puisse dire.

Mais a part lui quasi silence radio !
 
Le gouvernement
 

En pleine négociation sociale, voire même en plein conflit avec les syndicats, il aurait pu sauter sur l’occasion de sortir un bien beau dossier « qui pue »  contre eux ?

Et bien pas du tout.
Dans une étrange préoccupation d’indulgence, tout le monde se tait.

Y compris Christine Lagarde pourtant à « l’ origine » de l’affaire qui semble tout d’un coup étrangement démotivée par le dossier.

 
Que dire l’opposition politique ?
 
Cela ne les intéresse pas apparemment.

Surprenant quand on sait qu’il est difficile de soupçonner le Parti Communiste ou François Hollande de connivence avec le patronat..

Pire même, quand on sait que Nicolas Sarkozy était un des Ministres des Finances qui n’a pas daigne prêter attention a l’affaire, on ne peut qu’être étonné que le beau François ou encore Arnaud de Montebourg toujours prêt a enfourcher tous les chevaux des chevaliers blancs ne se soit pas empresses de souligner les collusions du désormais Président avec le grand capital.

Et bien non !
 
Et que dire de la presse ?
 

Pourtant toujours a la recherche de copie et de bonnes affaires croustillantes enfin en théorie…

Pas très excites nos chers confrères c’est le moins que l’on puisse en dire.

Ils s’intéressent nettement plus aux fesses ou aux nénés (plutôt petits d’ailleurs…) de Carla Bruni…...

Sujet d’une importance politique d’envergure majeure comme on le sait…
 
Non vraiment cette conspiration du silence est bien étrange.

Que certains se taisent, nous pourrions le comprendre ou en deviner les raisons, en soupçonnant qu’ils aient intérêt à la jouer « profil bas »……,  mais quand tout le mondese tait ….nous on s’interroge.

 

A tel point qu’aujourd’hui a Bon Appétit Messieurs nous sommes amenés à nous poser quelques questions.

Et si l’affaire était finalement encore plus importante qu’il n’y paraît ?

Et si finalement les syndicats rapidement (trop rapidement) soupçonnés d’être les heureux bénéficiaires n’étaient pas les seuls ?

Et si quelques politiques avaient été « sensibilises » a l’importance de certains votes ?

Et si certains journalistes s’étaient vus « ouvrir les yeux » sur certaines réalités économiques.

Et si la gestion de ces fonds « secrets » n’était pas si secrète que cela, en tout cas pour beaucoup ?

 
Beaucoup de questions… et pas de réponses.
En tout cas pour  l’instant.
Et pour ne rien vous cacher nous aimons bien les réponses aux questions.
 

Nous en arrivons presque a souhaiter que la comptable qui courageusement a mis sa sante en danger à porter autant de valises entre la banque et le bureau fasse un procès au MEDEF pour compenser les crises d’arthrite qu’elle a désormais dans les mains...

 

Ou que le chauffeur de la voiture invoque ses douleurs lombaires a force de faire le pied de grue devant la BNP.

 
Vous voyez ou nous en sommes…

Publié dans Politique

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B
on comprend que vous imaginez que ca va etre le grand silence.......je crains fort que vous ayez raison!!
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