UN DERNIER MOT
La question d’un lecteur me donne l’occasion d’un dernier mot.
D’abord parce qu’elle amène une interprétation intéressante de la lamentable prestation de PPDA et Arlette Chabot pendant le débat, et ensuite comme un fait exprès, l’actualité de la campagne lui donne un écho particulier.
. P.Baetz nous pose la question suivante :
Ne pensez-vous pas plutôt que PPDA et Arlette Chabot ont laissé Royal se noyer? Comme elle parle de tout en même temps, le classement des questions des journalistes aurait pu l'aider à être plus claire. Elle les a débordés avec leur consentement. N'a-t-elle pas ainsi payé sa désinvolture vis à vis des médias? A certains moments PPDA la regardait et il avait du mal à cacher sa commisération.
J’aimerais que vous ayez raison et que les journalistes constatant son attitude exécrable, l’aient volontairement laisse se planter.
D’abord parce que je pense qu’ils ont réellement été « cueillis a froid » par son agressivité, et qu’ensuite a ce stade du débat, tout était encore ouvert.
Sarkozy aurait pu s’énerver, ou s’effondrer que sais-je… donc c’était incroyablement risque pour les journalistes de faire ce choix en admettant qu’ils aient voulu avantager Sarkozy.
Ce qui est vrai en revanche, c’est que dans le regard de PPDA, comme d’Arlette Chabot, il y avait …beaucoup de choses…
Reste que cette question illustre combien le problème presse-politique est devenu désormais un vrai problème.
Longtemps j’ai pense prêcher dans le désert, et parfois craint que mes critiques des journalistes soient un peu dures, ou plutôt un peu isolées.
Plus ça va ,plus je m’aperçois avec vos commentaires et avec de nombreuses conversations avec les uns et les autres que c’est désormais un problème évident pour tout le monde.
Et que le débat a révèle au grand jour et au vu de tous, cette évidence.
Tout le monde a été frappe de l’absence totale des deux journalistes.
Il est horriblement difficile pour toute « organisation »( en terme sociologique ) de s’autocritiquer et de s’auto reformer.
Mais question est désormais posee j’en suis sur.
Dernier mini scandale du jour qui ne nous écarte guère de la question de PBaetz, c’est l’affaire de « l’interview de Sarkozy non publiée ».
Au prétexte que celle ci serait parue après la date de la campagne officielle..
Alors que le journal a publie une interview de Ségolène hier et que tout cela était convenu entre les deux candidats.
Le Parisien la mort dans l’âme renonce a publier l’interview, ……………………et la met immédiatement a disposition des ses lecteurs sur son site internet…….
La première chose que j’ai lu ce matin c’est l’interview que ceux d’entre vous qui vont acheter leur journal n’ont pas le droit de lire.
On touche le fonds du ridicule, de l’hypocrisie, et on arrive au bout de toutes ses règles et lois diverses d’un autre age.
Lois et règles qui d’ailleurs contribuent a « brider les journalistes, les stresser en permanence sur ce qu’ils peuvent faire et pas faire, et qui parfois leur fournissent alibis et excuses..pour ne rien faire du tout.
I l est clair que dans les mois qui viennent, ce sujet sera d’actualité, et que la presse mais aussi notre maladie a tout réglementer, ne feront pas l’économie de ce débat.