LA CAMPAGNE EN QUESTION - 8

Le débat ! Le débat !

Voilà le nouveau thème a la mode.

Comme toujours, on serait tente de dire, il serait temps.

Peut-être que certains se disent que c’est le seul moyen d’en savoir plus, et plus précisément sur les programmes des candidats.

Tiens donc, nous n’y avions pas songe.

Ceux la sont les journalistes.

Les candidats eux, en tout cas ceux qui sont pour, c’est a dire tout le monde sauf Sarkozy, se disent sans doute que « perdu pour perdu on ne sait jamais ».

A en croire les sondages, et nous les croyons, il n’y en a que deux qui ont effectivement rien à perdre. Sarkozy et Royal puisqu’ils sont en tête.

Ségolène intelligemment a accepte « avec enthousiasme ».

Sachant ou pensant que ces débats n’auront pas lieu, elle se donne le beau rôle.

Astucieux coup de poker, puisque tout le monde lui prédit le pire en situation de dialogue avec les uns et les autres.

Sarkozy, lui s’y ai déclare oppose.

Cela nous parait tactiquement stupide et politiquement absurde.

Stupide tactiquement car désormais il a le mauvais rôle. Celui d’empêcheur de débattre en rond.

Toute la pression est sur lui alors que si il avait accepte cela permettrait de mettre la pression sur les télévisions qui « découvrent » a 15 jours du vote qu’il est difficile d’organiser 3 débats de 4 et ne parlons pas de 4 débats de 3..

Elles auraient pu effectivement s’y prendre avant.

Dans la série foutage de gueule, c’est pas mal.

Et Sarkozy réussit au contraire la « performance » de passer pour le vilain petit canard à la place télévisions.

Nous l’avons connu meilleur !.

C’est politiquement absurde car en réalité il a très peu a perdre.

Tout le monde attend avec délectation par avance, de le voir enfin affronter ses adversaires ou plutôt son adversaire.

Ou alors il ne serait pas aussi bon que tout le monde le pense ?

Peu probable.

Et puis perdre sur qui ?

Ségolène ?

Si il perd des voix sur Ségolène après un débat cela n’es pas la peine d’aller au deuxième tour.

Bayrou ?

Au contraire. C’est l’occasion de montrer l’inconsistance de son programme et conforte par Ségolène qui ne peut faire autrement de montrer son absence de majorité, et du coup de mystifier le bonhomme.

Accessoirement éviter ou fuir les débats dans une élection démocratique, cela n’est pas très glorieux.

Nous aurions aime que cela ne vienne pas de lui !